BéBéS FILLES: LEUR SANTé SERAIT ALTéRéE PAR DES TEMPéRATURES TROP EXTRêMES DURANT LA GROSSESSE

Selon une étude de l’Inserm, les bébés filles exposées à des températures très hautes ou très basses durant le deuxième trimestre de la grossesse de leur mère présenteraient des soucis respiratoires. Ce n’est pas le cas des bébés garçons en revanche.

Une étude publiée dans la revue JAMA Network Open révèle les effets de la température sur les nouveaux-nés. En effet, les bébés filles qui auraient été exposées à des températures très hautes ou très basses durant la grossesse de leur mère présenteraient des cas d’altération du système respiratoire. 

À l’origine, l’étude se penchait sur les effets de la pollution atmosphérique sur la santé des bébés à naître. Des scientifiques de l’Insern, de l’Université de Grenoble et du CNRS ont mené cette recherche sur un échantillon de 343 femmes et leurs enfants. Dans la région de Grenoble, les températures les plus basses se situent sous 1 degré et les températures les plus hautes sont au-delà de 24 degrés.

Plusieurs semaines après la naissance des bébés, de nombreuses variables ont été étudiées: le volume d’air courant, la fréquence respiratoire ainsi que le volume d’air restant dans les poumons après une respiration. Les résultats sont différents entre les bébés filles et les bébés garçons. 

Le volume d’air restant dans les poumons est ainsi moins élevé chez les bébés filles ayant été exposées à des températures très hautes ou très basses. Quant à la fréquence respiratoire, elle est plus élevée sur cette même population. Pour les garçons, les températures ne semblent pas avoir d’effet sur leur santé. 

« Les variations observées ne sont pas de nature pathologique et ne permettent pas de prédire un trouble respiratoire par la suite, mais les différentes mesures de la fonction pulmonaire réalisées convergent toutes vers une association chez la petite fille entre exposition in utero aux températures élevées ou basses et de moins bonnes performances pulmonaires chez le nouveau-né », explique Johanna Lepeule, l’une des autrices de l’étude. 

De nouvelles analyses vont être menées sur des enfants de 3 à 8 ans pour vérifier la persistance de ces symptômes dans le temps. « Ces résultats sous-tendent l’importance de développer des politiques publiques pour protéger les femmes enceintes et leurs enfants des températures extrêmes, en particulier dans le contexte actuel de réchauffement climatique », alerte Johanna Lepeule.

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